Des habitants exaspérés et des copropriétés malmenés !

Le nombre de touristes accueillis dans les logements est sans commune mesure avec la composition d’un “ménage” au sens INSEE du terme (1,93 personnes par logement en 2014).

Le nombre moyen de touristes accueillis par logements touristiques est très supérieur 1.93. Il se situe entre 3 et 6 personnes.

Les meublés touristiques ont de plus en plus tendance à réunir des populations en plus fort effectif que les hôtels et surtout en « visite éclair » de plus en plus tournés vers de très court séjours : 1 à 2 nuits et pratiquant le « chill out ».

Plus que la découverte de la ville : « les touristes se réunissent dans un lieu de location, avec des amis venant parfois de villes différentes, arrivant parfois en plusieurs fois dans la journée et présents dans le même logement avant tout pour faire la fête : des fêtes éclair, bruyantes, désinhibées et irrespectueuses du voisinage et des copropriétés.

Engendrant selon les lieux les débordements les plus affligeant : alcoolisme, exhibitions de toutes natures, dégradations des parties communes, nuisances sonores (musique, hurlements…) etc., et en s’en prenant régulièrement et ouvertement aux habitants exaspérés

Des quartiers entiers se vident de leurs habitants !

Le flux de touristes et les nuisances sont si importants dans certains quartiers que certaines copropriétés se sont littéralement vidées de leurs résidents et ont laissé la place à des immeubles entiers « AirBnB »

Plus de 7 000 immeubles (sur les 48 439 immeubles détenus par des copropriétaires privés à Paris) seraient en 2016 des immeubles grignotés par des locations en meublés touristiques, et seraient en passe de devenir dans un avenir, plus ou moins proche, des immeubles à majorité AirBnB à Paris ; soit près de 14.45% du parc !

Une fuite des habitants explicable

– à la fois par leur ras-le-bol face aux nuisances en continue et non maîtrisable des flots de « touristes »
– par l’intérêt croissant des propriétaires à mettre des logements en location meublée touristique journalière, vecteur de revenus mensuels beaucoup plus importants car sans plafond de prix

Les incidences sur le marché des loyers

Les prix pratiqués par les locations journalières deviendront-ils des références mensuelles pour les propriétaires qui mettent en location classique des logements ?

Un logement meublé en location journalière qui est en capacité de générer de 3 000 à 8 000 € de loyer par mois peut-il revenir au prix du marché locatif ?

Effet boule de neige : la transformation d’un bien en logement meublé touristique tente de plus en plus de propriétaires lorsqu’un premier logement est en service dans une copropriété
Et de fait, la raréfaction de l’offre de logements disponibles dans certains secteurs commence à se faire sentir.

Cela devient de plus en plus fréquent que des propriétaires se fassent démarcher par des parents pour qu’ils puissent louer (même à des prix exorbitants) leur studio à leur enfant le temps des études.
Un 30m2 sur cour s’est vu proposé 1700 €/mois de location en juillet 2015 dans le 2e arrondissement par une famille dont le fils venait étudier dans une école du centre de Paris

Question : les prix pratiqués par les hébergements journaliers vont-ils influencer à la hausse le prix des locations classiques à Paris ?