La Mairie de Paris est très confuse !
Les informations relayées par les médias place la confusion dans les esprits. Cette confusion provient de signaux perçus comme de franches prises de position de la mairie pour réglementer le marché, et d’autres indiquant que la mairie semble se satisfaire de la situation.
Les décisions prises par la Mairie
Mesures
- Règlement municipal pris en novembre 2014 au Conseil de Paris pour réglementer le développement des meublés touristiques : pas plus de 120 jours pour les résidences principales !
- BPLH. Mise en place d’un bureau de contrôle (BPLH). Il a pour mission à la fois de traiter les plaintes, de diligenter des enquêtes, de dresser des procès verbaux, et d’informer les habitants sur la réglementation.
- Mise en place d’un site internet recensant les meublés touristiques « déclarés et conformes » : opération de communication sur « l’open data » de la ville de Paris
- Bienfaisance d’AirBnB relatif à la taxe de séjour ! La Mairie indique qu’elle est parvenue à obtenir d’AirBnB le versement d’une taxe de séjour pour chaque nuitée effectuée ! Le montant de cette taxe de séjour s’élève à 0.83 euros par jour
Mise en œuvre inefficace ou ambiguë
Dans les fait !
- Les habitants les plus exposés aux nuisances AirBnB, et les professionnels du tourisme ont l’impression qu’une forme de connivence s’est installée entre la plate-forme AirBnB et la Mairie de Paris !
- Paris enterre la hache de guerre titre la presse !
Bruno Juillard (adjoint au maire) rencontre en 2015 le PDG d’AirBnB et indique qu’il y a de la place pour tout le monde, hôteliers et AirBnB. On découvre également que pour le patron d’AirBnB, Paris est un de ces meilleurs ambassadeurs en proposant dès 2014 plus de 40 000 annonces.
- Accord trouvé entre la Mairie et AirBnB pour l’envoi de mails vers les loueurs de meublés touristiques pour lutter contre la fraude
- Le prélèvement de la taxe de séjour est effectué par la plate-forme et semble répondre aux attentes de la mairie.
- Le bureau de contrôle (BPLH) est sous dimensionné. il est en sous effectifs si aberrants entre 2014 et 2016 qu’une grande majorité des plaintes/signalements n’aboutissent pas ou tardent à être traité(e)s
- L’initiative « Open Data » est mal perçue par les détracteurs, qui voient dans ce site un appel à la dénonciation. La Mairie s’affole et est obligée d’affirmer dans la presse qu’il s’agit d’un site d’information et non d’un site appelant à la délation (mai 2016).
Aujourd’hui (fin 2016) moins de 150 meublés touristiques y sont référencés ! Seuls 150 logements seraient habilités ? L’échec est sans précédent !
Des habitants et des commerçants désabusés
Ces ambiguïtés sont ressenties très défavorablement par les habitants, les syndics, les copropriétaires etc. qui se retrouvent à court d’arguments face à ces nouveaux « loueurs professionnels » des meublés touristiques.
Un grand nombre de copropriétés et de syndics
- ne parviennent pas à contrôler/endiguer l’explosion du nombre de meublés touristiques,
- ne parviennent pas à canaliser l’agressivité des « professionnels » gérants ces lieux,
- ni ne parviennent à canaliser les nuisances et les dégradations !
Un grand nombre de professionnels du tourisme
- se sentent abandonner par la Mairie,
- ne parviennent plus à écarter les menaces qui pèsent sur leurs salariés, sur les filières de formations, sur les métiers et les commerçants avec lesquels ils travaillent au quotidien,
Un fort sentiment d’abandon par les pouvoirs publics est présent dans l’esprit des Parisiens qu’ils soient habitants, commerçants ou salariés collaborant avec les établissements du tourisme
Cette ambiguïté de l’action publique est très mal perçue par les habitants, notamment quand leur quotidien devient désastreux !
- pour ceux subissant des nuisances sonores épouvantables en journée comme en nuit
- pour les habitants et les familles dont les copropriétés se transforment en AirBnB et qui
- envisagent de déménager pour retrouver leur quiétude
- pour ceux dont les poches de délinquance jusqu’à lors inconnues s’installe dans certaines cours de copropriétés ou à proximité
Cette ambiguïté de l’action publique est également très mal perçue par les tous les acteurs travaillant avec les établissements touristiques
- les centres de formations
- les commerces de quartiers
- les établissements hôteliers et leurs salariés
- etc.